Date

mardi 20 février 2024
Expired!

Heure

14h30

Geay

           Comme un air de début de printemps pour cette marche de 6,5 km à Geay et dans ses environs : pas de pluie mais un soleil timide pour les 28 marcheuses et marcheurs.
          Passage obligé par le lavoir baigné par les eaux limpides et abondantes de la source, à l’abri d’une enceinte de vieilles pierres où l’écusson d’un rapace est enchâssé. Peut-être le souvenir d’un ancien port qui permettait de traverser les marais et la Charente, sans avoir à aller jusqu’à Saintes.
Le lavoir du village
Ecusson d'un rapace, cherchez son histoire !
        Le calme des marais avec ses eaux dormantes… et pourtant en regardant bien, on distingue quelques-uns de ses occupants qui veillent : des ragondins ! craintifs, ils se faufilent le long des berges pour mieux se cacher ; plus loin l’un d’entre eux semble avoir élu pour dernière demeure, un champ bordé de peupliers bien chargés en gui. L’imagination prend le relais, et une vielle branche regarde les marcheurs avec son extrémité en forme de tête de serpent…
 
Un ragondin sur les berges du canal
Un autre s'éloigne va s'étendre sur l'herbe
Une peupleraie en bordure du champ
Un serpent bien inoffensif, mais quand l'imagination vous travaille...
                   La Charente, nenni ! c’est le canal Le Moussard qu’il fait bon longer jusqu’à une écluse avec herse, permettant de réguler le niveau des eaux tout en les débarrassant de ses déchets les plus encombrants .
Le canal de Moussard
Pont à passer sur le canal de Moussard
Ecluse sur le canal
Herse pour récupérer les déchets
La marche se poursuit après l'écluse
Temps de pause pour le chien également !
Derrière le camélia, un chien veille sur sa propriété
Et déjà se profile sur une butte le Château de Geay.
          En 1591, Jean de Latour « le jeune », décida de construire celui-ci : un bâtiment de neuf mètres de large et de vingt mètres de long, avec une toiture élevée en ardoise. Deux pavillons carrés sont accolés en diagonale sur les grands côtés du bâtiment.
          Le pays était peu sûr à cette époque car les guerres de Religion amenaient des bandes de pilleurs. Jean de Latour demanda alors à la puissante Dame Jeanne de Saux, Dame de Tonnay-Charente, de qui Geay dépendait, l’autorisation de construire une enceinte rectangulaire fortifiée munie de quatre tours à chaque angle pour protéger la bâtisse. Ce qui fut fait. Seules deux tours, dont l’une servit de pigeonnier, sont toujours existantes.
         Depuis sa construction, vingt générations sont passées dans ce château qui appartient toujours aux descendants de Jean de Latour. Privé, ce château ne se visite pas.
 
 
Le château (XVIème siècle), ensemble des bâtiments
Château, le logis, toiture très pentue
Le printemps s'installe avec les mimosas
Des iris d'eau
         En passant le chemin, le paysage se colore des fleurs du printemps : jonquilles, mimosas, camélias, violettes, iris d’eau et pensées ; au loin se profile l’imposante église romane du XII ème siècle, Notre-Dame de l’Assomption. Située au milieu du bourg, elle veille sur de vieilles bâtisses en pierre et sur quelques pierres tombales.
 
  Fin de la marche mais que de belles découvertes en ce mois de février ! »
Eglise de Geay, style roman, abside massive
A proximité de l'église des pierres tombales
Intérieur de l'église, emplacement de la coupole portée par une galerie
Entrée de l'église ornementée d'une belle arcature
       Du minéral, du végétal et des terrains parcourus, étudiés pour rester les pieds au sec, grâce à Véronique.
Texte et photos de Jean-Pierre L. Merci de son concours.
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