Bégonia d’Or
Visite de 2 groupes de 10 personnes (dont 2 hommes) à l’Atelier du « Bégonia d’or » situé à Rochefort, cours d’Ablois (depuis 2014, auparavant en centre-ville à partir de 1995).
Quelques marches à monter et vous êtes accueillis au rez-de-chaussée par Marlène, dans la boutique et à l’accueil, lieu de démonstration du Bégonia d’or.
Au 1er étage se situe l’atelier où travaillent de façon permanente 3 personnes : Thierry, brodeur, responsable de stages ; Marlène (quand elle n’est pas à la boutique), 19 ans à la Broderie d’or, études au Lycée Jamain) ; Sylvie, Directrice, Maître d’Art, titre décerné par le ministère de la Culture – 140 Maîtres d’Art en France -.
C’est un lieu de stages pour les élèves de la section « Broderie d’art » du Lycée Jamain de Rochefort. En 1961 il est l’unique lycée en France dispensant cette formation. Il y a bien eu des risques de fermeture mais a été maintenu ouvert de haute lutte / Préparation CAP, BMA (Brevet Métier d’Art).
C’est aussi un lieu de cours pour les particuliers, en fonction des niveaux (reproduction de modèles proposés 2h, 3h et plus).
Mais remontons le temps car c’est sous Colbert et le choix de Rochefort comme ville-arsenal avec l’arrivée de la Marine et ses uniformes militaires, qu’on trouve l’origine de cette tradition de Broderie d’or.
Parallèlement, arrivent en France des soieries venant de pays avec qui elle commerce (Compagnie des Indes).
Plus proches de nous, on retrouve des broderies d’or -liturgiques- fin XIXème, avec les processions composées de bannières (ici de Bellegarde), ou des fanions qui demandaient des restaurations et ce encore aujourd’hui.
Aujourd’hui, la restauration perdure, cependant l’atelier a évolué vers la création pour répondre à des demandes de grandes maisons de luxe, souvent en collaboration avec d’autres métiers d’art : verriers, ébénistes, peaussiers, serruriers, pour arriver à un travail complet, une œuvre d’art !
Le collier Cartier, brodé et agrémenté de diamants. Un camée est ajouté (la panthère de Cartier, dessin de base et couleurs imposés par le joaillier), il est réalisé avec du satin en fil de soie – tâches de la panthère – (technique du XVème siècle) 1 an de travail avec 2 maîtres d’art. Perles de cultures, agates pour les deux pans, pierres précieuses pour les « bouillons » c’est-à-dire les franges.
Le stylo Mont-Blanc caractérisé par ses extrémités (d’un côté la plume, l‘autre, le pinceau). Il est habillé d’un tube en métal cylindrique recouvert de tissu, de fil de soie, d’or…le tout en 3D – 10 exemplaires au monde.
Revenons à plus de simplicité ! et aux fondamentaux !.
Marlène nous présente ce fameux fil d’or. Ce sont des « cannetilles » (fabrication lyonnaise), des tiges creuses en or (12 et 18 carats), ou plaqué or ou métal autre, coupées avec ciseau spécial selon la longueur désirée. Le morceau coupé est enfilé avec une aiguille très fine et petite, le morceau est froid, glisse facilement.
Démonstration faite pour un point de broderie (oui, tout est fait à la main, cette dernière doit être propre, non acide).
Quelques modèles de catalogues ou d’ouvrages exposés dans la boutique.
Le Bégonia d’or est ouvert au public le mardi matin et après-midi . Réservation à l’Office du Tourisme.
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