Bourges

Date

mardi - mercredi 19 - 20 mars 2024
Expired!

BOURGES (Cher)

             
          30 personnes se sont inscrites à ce petit séjour, situé dans le département du Cher et dans la capitale du Berry. Il y a fort à parier qu’elles ne seront pas déçues !
          Le voyage de départ en car a été supervisé par Dominique Breton. Françoise Bourgouin, responsable du voyage, a rejoint le groupe au moment du déjeuner au lycée hôtelier de Bourges.
            Elle a bien voulu donner des détails et ses impressions sur les différentes séquences de cette escapade.
           « Contre toute attente, la météo est d’humeur rieuse et c’est un magnifique soleil qui nous  accompagne pendant ces deux journées à Bourges.
            Après un déjeuner pris au lycée hôtelier Jacques Cœur, nos guides nous attendent au Palais Jacques Cœur.
          C’est 1h30 de visite commentée et joyeusement animée par nos éminents accompagnants locaux, 2 guides pour deux groupes.
Jacques Cœur, portrait dessiné par Hazé, dans ses Notices pittoresques (image internet)
Palais Jacques Cœur, construction inspirée de la Renaissance
                Demeure emblématique de Bourges, ce palais présente une architecture très en avance en France au XVème, inspirée de la Renaissance italienne observée par Jacques Cœur au cours de ses voyages .
Ce type de maison est très rare à cette époque .
 
Partie centrale de la façade - la statue équestre de Charles VII, martelée à la Révolution. Aux fenêtres, à gauche et à droite, Jacques Cœur et sa femme, Macée de Léodepart (photo internet)
           Jacques Cœur fut un personnage hors norme du XVème siècle. Argentier du roi Charles VII dont l’ascension fulgurante a été impulsée par son activité commerciale à travers la Méditerranée.
        C’est à lui que nous devons le fameux « A vaillant cœur rien d’impossible ».
L'oratoire avec l'inscription de la devise
            Nous avons ainsi traversé cette demeure avec intérêt admirant son escalier à vis hors-d’œuvre (qui en touche un autre),  son confort unique pour l’époque (office de passe-plat, étuves, salle de chauffe, latrines…), ses sculptures en bas-reliefs inspirées de ses voyages dans le bassin méditerranéen et en Orient, son plafond en coque de bateau renversée, sa chapelle peinte et sa voûte.
Une double entrée
Cheminée monumentale salle des festins
Bas-relief de la Chambre des Galées, une galère et l'étendard royal mais pas de symbole de Jacques Cœur, les temps ont changé.
Beau vitrail, chambre des Galées, poupe aux armes de J. Cœur (6 panneaux sont ainsi illustrés)
Oratoire, voûte ornée de vingt anges déroulant de longs phylactères.
On quitte ce beau Palais pour un petit circuit sur le chemin des remparts.
Bourges
Tour des remparts, départ du chemin aménagé entre rempart gallo-romain et rempart "Philippe-Auguste"
            Une petite promenade nous permet de rejoindre l’office de tourisme où nous est servie une collation de produits berruyers : croquets aux amandes, sirops Monin.
           Très sympas ces berruyers… les gentilés de Bourges !
 
                 Après avoir traversé le Jardin de l’Evêché situé au pied de la Cathédrale (jardin à la française dessiné au XVIIème par un élève de Le Nôtre )
Des charmes en contre-espalier, des parterres organisés en boulingrin, un kiosque à musique, un obélisque…
..l’autocar nous dépose devant notre hôtel « Les Tilleuls », petit hôtel sans prétention mais assez confortable.
Le dîner savoureux, préparé par un traiteur, se passe dans une ambiance conviviale.
 
            Le lendemain, après le petit déjeuner, c’est sur le parvis de la Cathédrale Saint-Etienne que nous retrouvons nos deux guides.
            Après 50 ans de travaux, sa construction s’achève en 1245. Elle est aujourd’hui doublement classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, elle est un chef-d’œuvre de l’art gothique.
            Avec ses 41 m de largeur, elle est la plus large de France. Ses cinq portails sculptés en façade annoncent ses cinq nefs intérieures et sont connues dans le monde entier par les amateurs.
            Ses particularités : elle n’a pas de transept et suit un plan basilical,  elle est surmontée d’un pélican et non d’un coq, son horloge astronomique du XVème surprend par la précision de ses détails, ses vitraux d’origine du XIIIème dans le chœur sont principalement teintés de rouge.
          C’est aussi la première cathédrale gothique du sud de la Loire, elle se devait d’être comparable à Notre-Dame de Paris.
           Henri de Sully, archevêque de Bourges au XIIème siècle ; son frère, Odon de Sully était, lui, archevêque de Paris et bâtisseur de Notre-Dame… Alors, voyez le lien !
Style gothique et renaissance, reconstruction après effondrement de la tour nord
Détails du portail sud
Le chevet et ses arcs-boutants superposés à double-volée
Vitrail de la chapelle Tullier, influence italienne
Horloge astronomique réalisée en 1424. Elle était autrefois placée au-dessus du jubé séparant la nef du chœur. Disparition du jubé.
            La visite se termine par la découverte du quartier médiéval et ses rues caractéristiques avec maisons à pan de bois et colombages (plus de 440 de ces maisons subsistent même si elles ont été modifiées… ).
            Les deux groupes empruntent l’axe principal de ce quartier (rue Moyenne), les échoppes nombreuses transformées, rejoignent une place, lieu de rencontres, de rendez-vous des habitants.
Rue Moyenne, axe principal appartient à l'histoire de la ville, toujours fréquenté.
Ancien commerce "Aux 3 flûtes" les bois sculptés dès l'entrée en témoignent
Bas de la rue Moyenne, place du marché, lieu de rencontres
Maison à colombages modernisée, revisitée !
Maison néo-gothique pour accueillir le bureau de Poste
             
                 Nous ne pouvons quitter Bourges sans nous arrêter dans le Marais. C’est précisément dans ce lieu que nous déjeunons dans un établissement très ouvert sur l’extérieur par ses larges baies vitrées, « le Caraqui ». 
            Les amateurs de nature et de jardins ont pu en profiter pour une petite promenade digestive avant de reprendre l’autocar pour le retour ».      
          
Début des hortillonnages, près de 135 hectares de jardins cultivés entourés de rivières et canaux
         Bourges est vraiment une ville « qui mérite le détour » et que l’on a plaisir de revoir, elle sera capitale européenne de la culture en 2028 : elle le mérite bien !
       Merci à Françoise d’avoir organisé et réussi ce séjour (une première pour elle) et dont les 30 personnes inscrites ont bien profité.
Photos : Daniel P. et Annie R.