Date

jeudi 4 juillet 2024
Expired!

Estuaire de la Charente – Fort Lupin – Port des Barques

Sortie sur l’estuaire de la Charente 

             Avec cette mini-croisière, c’est un petit avant-goût de vacances, un départ pour « des ailleurs », sur un fleuve qui délivre, sur un temps très ramassé, son histoire, ses activités, ses ressources et ses hommes…   
          Quelques prises de vue et commentaires, le temps pour vous de vous laisser embarquer sur « la Fée des Iles » – Cie Inter-Iles – depuis l’embarcadère de Rochefort près de l’hôtel Mercure et … de contempler le paysage. 
L'inévitable Pont transbordeur qui domine, depuis 1900, à 50m de hauteur
Un ouvrage d'art impressionnant de l'ingénieux Ferdinand Arnodin
A partir de Soubise, de nombreux carrelets : des pontons sur pilotis pour pêcher à marée haute évidemment !
Pour qui possède un carrelet, possède un réel bien immobilier... oui renseignez-vous !
         Une première escale nous mène à St-Nazaire s/Charente. Christophe, guide de l’Office du Tourisme de Rochefort-Océan nous fait visiter le Fort Lupin, une des nombreuses défenses que Colbert avait décidé pour protéger l’arsenal rochefortais, construit en 1666 des attaques anglaises. Il fait appel au super-architecte en matière militaire, Vauban, qui quadrillera avec les îles avoisinantes le littoral charentais. 
Bel exemple de défense militaire : une batterie en fer à cheval, deux casernes et une tour-réduit
vue aérienne - image internet
            Le Fort est la propriété de personnes privées qui viennent tout à fait temporairement puisque ne disposant pas d’eau potable ; l’arrivée de l’eau potable à Lupin nécessiterait de gros travaux. 
Entrée du Fort, initialement avec pont-levis, un corps avec échauguette, une dame (tour en pierre) empêchant le passage, tout est pensé pour défendre les lieux
Bâtiments en bon état, qui ont reçu une vingtaine de soldats, mais pas de tirs alors que 22 canons étaient accrochés à ses remparts
               Des protections inutiles, une artillerie obsolète, les canons ayant fait des progrès (pendant le temps de la construction) en portée et en puissance. Ces forts ont été utilisés beaucoup plus tard pour d’autres visées que militaires. 
Les rives de la Charente depuis le Fort Lupin
                Après avoir fait le tour de la batterie en fer à cheval et admirer les bords de la Charente, un bus nous emmène en direction la Fontaine Lupin et le restaurant « L’escale de La Fontaine Lupin ».
La Fontaine Lupin, une construction de 1763 d'Onésine Augias, en remplacement de la 1ère datée de 1676
         
 
         Une source avait été captée dès la fondation de l’arsenal pour l’approvisionnement des bateaux. La Fontaine était protégée au même titre que l’arsenal. 
            C’est à présent un temps de pose après déplacements et explications, un repas nous attend dans la salle à manger de l’Escale de la Fontaine.  
Un peu de patience, ce sont 45 personnes à servir !
               Après avoir pris quelques forces pour poursuivre notre programme, nous montons dans le bus pour atteindre Port-des-Barques, extrémité de l’estuaire de le Charente. Une belle route plantée de pins maritimes nous mène face à l’île Madame reliée au continent (à marée basse) par la Passe aux Bœufs. 
              Encore un lieu de défense (inutile) pour l’Arsenal, un fort construit de 1847à 1853, puis transformé en caserne voutée.
              Autre fait de l’histoire, l’île Madame a été marquée par la déportation et l’ensevelissement de prêtres réfractaires en 1794. Une grande croix de galets au sol marque le lieu ; un pèlerinage a lieu sur les lieux tous les ans.
              La journée se termine après que le groupe ait été raccompagné en bus à Rochefort.
              Malgré une matinée nuageuse et fraîche, ce fut une échappée agréable pour découvrir ce que l’on appelle désormais « le grand site de France » : estuaire de la Charente et arsenal de Rochefort.
              Merci à Alain, responsable de la sortie et à Christophe, guide de l’Office du tourisme de Rochefort.
Texte : Annie R – Photos : Daniel P.