Date

jeudi 19 octobre 2023
Expired!

Journée surprise

                  
 
                  Oui, pour qui ?…   quelques surprises attendaient en effet, Alain, notre trésorier, responsable de cette journée. Pour autant on ne peut pas lui retirer son titre de « spécialiste » de ces journées, il en a de nombreuses à son actif et toujours réussies, elles sont préparées de longues dates, il n’y renoncera pas de sitôt !
                 Aujourd’hui, seul indice pour les participants (41 personnes), un « boarding pass » remis aux inscrits… et le lieu de rendez-vous ; l’hôtel Mercure proche de la Corderie royale. 
                  Mais, la veille au soir, les conditions météorologiques ne permettent pas d’embarquer sur la Charente pour rejoindre l’île d’Aix (lieu de destination dévoilé !), mer trop houleuse.
                Il faudra retarder l’heure du rendez-vous avec les participants et les aviser illico presto (aidé en cela d’Hervé, responsable des sorties et voyages), car un bus est commandé pour remplacer le bateau qui effectuera le trajet jusqu’à l’embarcadère de Fouras.
 
Hôtel de La Corderie royale
 
                  Les participants arrivent progressivement à l’Hôtel Mercure, voisin de la Corderie, historiquement l’armurerie de l’Arsenal. De beaux salons s’y succèdent évoquant la place de la Marine à Rochefort ainsi que les départs vers l’exotisme, par ses papiers panoramiques placés dans chaque pièce.
                 Sont énoncés quelques mots sympathiques par Alain, qui est tout excusé pour les contretemps indépendants de sa volonté.
                Café et croissanterie sont à disposition avant le départ.
               Un car nous attend sur le parking, direction Fouras conduit par Georges, un homme doté d’un certain humour qui effacera les petits stress du départ.   !
Accueil, salle du petit-déjeuner
Embarquement à La Fumée sur le "Pierre Loti"
 
                       Agréable surprise, cette fois… une température douce, un ciel bleu, lavé des pluies de la nuit, une mer calme…pour le moment ;  notre petit voyage se présente sous les meilleurs auspices.
                   
Premiers pas sur l'île d'Aix
Bilhout nous accueille
Prise de contact avec l'Empereur
             
                   Sitôt débarqué, un bicorne caractéristique est en vue, avançant et dépassant le groupe.
                Nous n’avons pas de peine dans ce lieu à deviner la présence de Napoléon (ici, interprété par Bihout, comédien local que nous avons déjà rencontré avec l’UTL). Il est venu pour nous guider, commenter ce qu’il a laissé de ses séjours sur cette côte atlantique et nous parler un peu de sa grandeur ! .
Vue générale de l'île (image Google)
               
                   Découvrons Aix : une île pour le temps des loisirs et des vacances mais qui a connu et subi de nombreuses invasions, romaines, barbares, normandes, anglaises et guerres de religion ;  les remparts en témoignent (17ème siècle), les fortifications, pont-levis, douves, conçus par Vauban et ses hommes (5 bastions).
                  En 1757, toutes ces protections sont détruites par les Anglais, nos ennemis très présents dans le Pertuis d’Antioche.
                 Pendant ce temps, notre Napoléon nous fait prendre différentes directions permettant de découvrir ses multiples ouvrages militaires : tantôt le fort de la rade, les fortins, enceintes et tourelles, une grande fierté !.
Tous rassemblés pour écouter l’Empereur !

                  

Explications devant le Fort Boyard
               
                 En 1806, Napoléon vient sur l’île, vérifie et réédifie les défenses anti-anglaises pour protéger l’arsenal de Rochefort : installation de batteries tout le long des côtes d’Aix et fort Liédot (nord-est de l’île), redoute de l’île Madame, fort Lupin, fort Enet, fort Boyard…
               Fort Boyard, construit sur un banc de sable, est un impressionnant bâtiment de 3 niveaux, 74 canons sont installés, une garnison de 260 hommes.  L’ensemble de ces travaux ne se terminent qu’en 1837 et le temps perdu ne se rattrape pas : Fort Boyard, comme les autres défenses, sont devenues dépassées pour l’artillerie de marine… 
Le groupe devant les douves
Fort Boyard
                    Profitons pour exprimer une petite révolte jusqu’ici contenue  : Fort Boyard ne devrait pas être réduit à la sempiternelle émission de télévision diffusée, tous les étés, mais plutôt à ce qu’il a représenté pour tous les hommes qui ont contribué à sa construction dans les conditions extrêmement rudes que l’on imagine. Qu’on se le dise !
 
                Retournons à notre Napoléon de ce jour. Il n’a pas terminé le survol de sa vie, loin de là !. Beaucoup de déception venant des hommes d’importance qu’il a rencontrés pour ne citer que les Talleyrand ou les Fouché… Et puis toutes les campagnes guerrières avec ses compagnons, ses grenadiers et aussi es grognards… Surtout la dernière bataille, Waterloo, qui signera sa fin ! Ah si le Maréchal Grouchy n’avait pas été là !
                      
 
                                               
                        Mais avant cela, notre Bonaparte, se montre plus souriant pour évoquer un pan de sa vie,  ce sont en effet ses réalisations, ses réussites qui concernent l’organisation et l’administration de la France de cette époque, lesquelles régissent toujours notre pays. Consultez utilement le site   https://www.histoiredumonde.net/Les-realisations-de-Napoleon.html
                   
 
 
 
 
           
                  Alors, retour sur cette défaite cuisante qui signe la fin de cette période dite révolutionnaire, changement de régime pour devenir monarchique avec l’arrivée de Louis XVIII. Nous atteignons, sans détailler ici, la suite logique des évènements pour Napoléon, la décision de son retrait et de son exil.
                  Cependant avant d’en apprendre davantage, nous nous dirigeons vers la place d’Austerlitz (là, une grande victoire pour notre homme ! ), c’est la place centrale où est situé le restaurant retenu pour le déjeuner, moment attendu pour se délasser et échanger avec les participants.
Restaurant "l'Insulaire"1
Restaurant "l'Insulaire" 2
Tout le monde n’a pas pu entrer dans la boîte ! 
Cependant, on en profite pour dire deux mots du lieu « une bonne adresse : une salle accueillante, une cuisine originale et copieuse, un personnel réactif ». 
Inutile de signaler que ces conditions ne sont sans doute pas les mêmes, durant les trois mois d’été !
 
                   Pour poursuivre avec les visites prévues de l’après-midi, le groupe emprunte la rue Napoléon, puis se scinde en deux : un pour la visite (nous y sommes) du Musée Napoléon, anciennement maison du Gouverneur, construite en 1806.
                  C’est après la défaite de Waterloo que Napoléon vient à Rochefort (pour des sauf-conduits) avec le projet de partir pour les Etats-Unis d’Amérique mais le pertuis est bloqué par les anglais et après tergiversations il est conduit sur Fouras puis embarqué sur la Saale à l’île d’Aix.
                   Ce sont trois jours décisifs passés à la maison du Gouverneur du 12 au 15 juillet 1815 avec ses plus proches, avant de se rendre finalement aux autorités anglaises. Traité comme prisonnier, il embarque sur le Bellérophon pour son exil à Sainte-Hélène, jusqu’à sa mort le 5 mai 1821.
                   En 1925, la maison du Gouverneur est rachetée puis devient la Fondation Gourgaud (classée) grâce à l’arrière petit-fils de l’aide de camp de Napoléon, le baron Gourgaud, féru d’histoire impériale, et sa compagne américaine, Eva Gebhard.  La maison ainsi que les bâtiments annexes ont pu être ainsi restaurés. Le couple a également créé la Société des amis de l’île d’Aix, reconnue en 1932. Ce fut une aide précieuse au moment de la fermeture de l’Arsenal de Rochefort (1926) et des nombreux départs de l’île. Des maisons ont été achetées et louées aux habitants pour qu’ils puissent rester à Aix (la baronne Gourgaud, héritière du patrimoine de l’île œuvra généreusement jusqu’à sa disparition en 1959…).
Musée Napoléon
Musée Napoléon, accès par le jardin
               
                 Le musée renferme des meubles, gravures, peintures, armes, vêtements évoquant évènements militaires ou personnels vécus par l’empereur.
                La chambre où il dormit (certainement, très mal ) avant son départ pour Ste-Hélène et pièce où il rédigea la lettre de reddition au prince-régent.
La chambre de l'Empereur (restaurée en 2021) et lettre de reddition sur la table
Collection des pendules ayant pour thème Napoléon, les aiguilles sont positionnées sur 17h49, heure de la mort de Napoléon à Saint-Hélène, le 5 mai 1821
Fourneaux de pipes
Le Roi de Rome, né du mariage de l'Empereur avec Marie-Louise
Bicorne de l'Empereur
Sabres, médailles, boucles, souvenirs militaires...
Symbolisation du départ pour Ste-Hélène (1815)
Joséphine de Beauharnais, qu'il n'a pu oublier
               
                 La seconde visite, dans la même rue, emplacement d’une maison de pêcheur, concerne le Musée africain voulu encore par le baron Gourgaud, conçu au retour de ses chasses en Afrique centrale et orientale au cours des années 1913 à 1931 ; il ramena de nombreux objets artisanaux et trophées ; il fit empailler tous les animaux présents avec le désir de créer un muséum d’histoire naturelle comme cela se développait ailleurs.
             Le Musée a été ouvert en 1933 et enrichi par les dons de personnalités fortunées de l’époque, il a été rénové en 2021, les animaux ainsi que leur environnement sont mis en valeur par les dioramas. 

 

Dromadaire blanc d'Arabie, clin d'œil à la campagne d'Egypte de Bonaparte qui aurait monté et ramené ce dromadaire en France
Diorama, paysage et faune du Mont-Kenya
Duiker du Soudan
Oiseaux du Soudan, Héron Goliath et Bec-en-sabot
Collection d'antilopes
 
            Pendant ce temps de visite, la tempête au dehors s’est levée avec une pluie battante et un vent assez fort. Il faut bien pourtant s’armer de courage, de parapluies, capuches et cirés pour sortir de ces deux musées et reprendre le chemin, désert,  jusqu’à l’embarcadère où nous attend le bateau. L’île se vide deses derniers visiteurs, il s’agit de nous ! 
           Le voyage retour a lieu, de préférence, à l’intérieur du bateau. Le groupe met pied à terre sur la jetée de la Fumée. Pas d’inquiétude, le car est en attente, il nous ramène rapidement pour rejoindre le quartier de la Corderie. 
          Une journée bien orchestrée pour ses différentes étapes et théâtralisée avec le talent de Bilhout … tout cela grâce à Alain, que nous félicitons : ce fut un coup de maître ….!     Annie R.
 
Reportage photo : Pascal C.