Date

jeudi 4 mai 2023
Expired!

Heure

14h30

Les ports du Midi atlantique et la traite négrière (XVIe – XVIIIe siècle)

 

Par Thierry Sauzeau, Professeur d’histoire moderne à l’Université de Poitiers, spécialiste d’histoire maritime du littoral atlantique.
Rappel de l’avant propos : Au XVIème siècle, les navires des ports de l’Atlantique vont chercher en Afrique les esclaves fournis par des intermédiaires africains afin de constituer une main d’œuvre abondante pour travailler dans les plantations des colonies européennes
 
A l’occasion de cette conférence, présentation de l’ouvrage collectif  :

« Mémoire noire, l’histoire de l’esclavage, Bordeaux, La Rochelle, Rochefort, Bayonne ». éd. Mollat, 2020.

Cette étude est le fruit de la collaboration entre des universitaires de Bordeaux, La Rochelle, Limoges, Poitiers et des conservateurs de bibliothèque, de musée et d’archives.

« Contributions sur le rôle de ces quatre ports du Sud-Ouest atlantique qui, entre le XVIe et le XIXe siècle, ont participé à la déportation de douze millions d’Africains vers les colonies où ils étaient réduits en esclavage. Les bateaux partis de France ont convoyé plus de 300.000 prisonniers et ont tiré profit du commerce triangulaire en rapportant en Europe des denrées produites par ces esclaves.

Entre le XVIe et le XIXe siècle, environ douze millions d’Africains furent déportés par les négriers occidentaux vers les colonies.

Dans cet « infâme trafic », les ports du Sud-Ouest atlantique jouèrent un rôle indéniable, convoyant plus de 300 000 captifs.

S’appuyant sur des études de référence et des recherches inédites ou méconnues, cette synthèse régionale met en résonance quatre ports au « profil négrier » complémentaire :

La Rochelle, port de commerce moyen à la vocation négrière ancienne, Bordeaux, premier port colonial français durablement spécialisé dans le trafic direct avec les Antilles qui s’investit puissamment dans la traite à la fin du XVIIIe siècle, Rochefort, arsenal des colonies, qui soutint l’Asiento, traite négrière espagnole assumée un temps par les Français, tout en montant ses propres expéditions, Bayonne, qui n’arma que ponctuellement en traite.

Investis dans le commerce triangulaire, ces ports tirèrent aussi profit de l’esclavage en lui-même. Troquant les produits de leur arrière-pays contre le sucre, le café, l’indigo, ils acheminaient vers la métropole et l’Europe entière ces denrées produites par les populations asservies, et l’on trouvait à la tête des plantations antillaises bien des colons originaires du Sud-Ouest.

Plus largement, c’est tout un espace régional qui, directement ou indirectement, profita de la traite négrière et de l’esclavage ».                                                                                                                                                                                                

– Intervention de Thierry Sauzeau à de la sortie de l’ouvrage, plus particulièrement le chapitre « Organiser les expéditions négrières »

Consulter  : https://www.mollat.com/livres/2473674/memoire-noire-histoire-de-l-esclavage-bordeaux-la-rochelle-rochefort-bayonne

– Documents confiés par Thierry Sauzeau 

04. Navire négrier et consignes données à tous les acteurs de la traite      Médiathèque La Rochelle 30 630 C

 

03. Couronnement Roi Juda (Bénin, ex-Dahomey, golfe de Guinée) Médiathèque La Rochelle 107 C-15

 

02. Comptoir de Xavier (Bénin) de Des Marchais (négociant)  Médiathèque La Rochelle 107 C-15

Représentation de la traite européenne et de la traite musulmane

issu de l’Atlas historique, Larousse

Empire colonial français vers 1750