Date

jeudi 30 novembre 2023
Expired!

Heure

14h30

« Espagne noire – Espagne blanche, les peintres espagnols autour de 1900. El modernismo »

Jean-Paul Salles, Docteur en histoire
Rappel de l’avant-propos.
                       L’Espagne des années 1900 a été le théâtre d’une incroyable floraison culturelle.
                       Les peintres Zuloaga et Sorolla, mais aussi Casas, Rusiñol ou Picasso, se sont passionnés pour le monde tel qu’il est. Abandonnant sujets religieux ou historiques, ils s’intéressent à la vie quotidienne, vie des humbles mais aussi apparition de nouvelles formes de loisir, bains de mer par exemple. Apparaît aussi un intérêt pour le paysage du pays d’origine, la Castille pour Aureliano de Beruete ou les petits ports de la côte basque pour Dario de Regoyos.
                         Très intéressés par les révolutions picturales en cours en France, c’est à Paris, et non plus à Rome, qu’ils viennent parfaire leur métier, comme le jeune Picasso.
                        C’est donc avec le langage nouveau, impressionnisme, pointillisme ou fauvisme que sont traités les thèmes nouveaux.
                        En référence au fameux Siècle d’Or (XVIIe siècle), on parle parfois de Siècle d’Argent pour désigner cette période d’intense créativité littéraire et artistique, dans un pays pourtant en déclin économiquement et en pleine instabilité politique. J.P. Salles

 
 
                        Ici, principaux ouvrages utilisés et commentaires de M. Salles pour préparer sa conférence .
– Pour le contexte social, politique, un livre excellent : Pellistrandi Benoît, Histoire de l’Espagne. Des guerres napoléoniennes à nos jours, Perrin, 213, cartes, index, bibliographie très à jour.
– Sur la scène artistique, un livre un peu ancien fait une synthèse complète bien que rapide, en espagnol :  Bozal Valeriano, Historia del Arte en España, 2 volumes, Madrid, Ediciones Istmo, 1973. Un ouvrage certainement difficile à trouver.
Sur les peintres traités lors de la conférence, utilisation en grande partie des catalogues d’exposition, les monographies sur ces peintres étant rares :                                       
– John Singer Sargent et Sorolla, catalogue de l’exposition tenue au Musée du Petit Palais à Paris, 2007.
– Catalogue de la grande exposition Joaquín Sorolla au Musée du Prado, 2009.
– Livret de l’exposition du Greco à Dalí, Paris, Musée Jacquemart-André, 2010.
– Catalogue de l’exposition « El Modernismo. De Sorolla à Picasso. 1880-1918 », Lausanne, Fondation de l’Hermitage, 2011.

– Catalogue « L’Espagne entre deux siècles », Paris, Musée de l’Orangerie, 2011-12, ce dernier ouvrage étant à la Médiathèque de La Rochelle, fermée cette année pour travaux.

Joaquim Sorolla et les peintres espagnols vers 1900

  1. Le passage obligé par Paris.
– Henri Evenepoel, L’Espagnol à Paris (Iturrino), 1899, 215/150, Gand, Museum voor Schone Kunsten.
– Ramón Casas (1866-1923), Casas et Romeu sur un tandem, 1897, Barcelone, initialement au Café Els Quatre Gats, auj. au Musée National d’Art Contemporain (MNAC).

– Ramón Casas, avec la collaboration de Maurice Lobre, Portrait dans le miroir, 1882, Madrid, Museo Thyssen Bornemisza.

– Edouard Manet (1832-1883), Le bar aux Folies Bergères, 1882, Londres, Courtauld Institute.
– Santiago Rusiñol (1861-1931), Mont de Piété. Paris, 1889, Sitges, Museu Cau Ferrat.

  1. Ignacio Zuloaga (1870-1945), une modernité enracinée dans la terre espagnole.
– I. Zuloaga, L’anachorète, 1907, Paris, Orsay.
– I. Zuloaga, La distribution du vin, vers 1900, Sitges, Museu Cau Ferrat.
– Velazquez, Le Marchand d’eau de Séville, vers 1620, Londres, Apsley House, Wellington Museum.
– I. Zuloaga, Maurice Barrès devant Tolède, 1913, Paris, Centre G. Pompidou, en dépôt à Nancy, Musée historique lorrain.

 

– Le Greco, Vue de Tolède, New York, Metropolitan Museum.
Joaquín Sorolla (1863-1923) ou l’Espagne lumineuse.
– Retour de pêche. Le halage de la barque, 1894,  Paris, Orsay.

– Réparation de la voile, 1896, Venise, Galleria d’Arte Moderna di Ca’Pesaro. 
– Réparation de la voile, 1904, Collection Masaveu.

 
– La préparation des raisins, 1900, Collection Masaveu.
– Au bain, Valence, 1908, Coll. Privée.
– Promenade en bord de mer, 1909, Madrid, Musée Sorolla.

 
– Après le bain, 1908, New York, The Hispanic Society.
– Sur le sable, plage de Zarauz, 1910, Madrid, Musée Sorolla.
– La sieste, 1911, Madrid, Musée Sorolla. (détails)

– Mme Clotilde Sorolla en noir, 1906, New York, le MET.
– La famille de Rafael Errázuriz, 1905, Coll. Masaveu.

  1. Barcelone au cœur du Modernisme.
– Antonio Gaudí (1852-1926), architecte, créateur de la Casa Battló, Passeig de Gràcia (1904-06), de la Casa Milà dite La Pedrera (1905-10).

  1. Veine hyper-réaliste : la dureté des temps, la bohème.
– P. Picasso, La buveuse d’absinthe, 1901, Collection particulière.

 
– J. Sorolla, Portrait de Benito Pérez Galdós, 1894, Cabildo de Gran Canaria, Casa Museo Pérez Galdós.
– Leandro Ramón Garrido, La petite plongeuse, 1901, Paris, Orsay.

 

  1. Les demi-mondaines, la prostitution.
– Ramón Casas, Madeleine, 1892, Montserrat, Museu.
– Edgar Degas (1834-1917), Au Café ou l’Absinthe, Paris, Musée d’Orsay.
– J. Sorolla, La Traite des Blanches, 1895, Madrid, Musée Sorolla.

 

– Hermenegildo Anglada-Camarasa dit « Hermen » (1871-1959), Granadina, vers 1914, Barcelone, MNAC.
– « Hermen », Mur Céramique, 1904, Collection Masaveu.
– « Hermen », Le Balcon, 1901-02, Collection Masaveu.
– Edgar Degas, Au Théâtre, 1880, Pastel.
– Cecilio Pla Gallardo (1859-1934), La Mouche, vers 1897, Valencia, Musée des Beaux Arts.
  1. L’invention du paysage espagnol.
– Aureliano de Beruete (1845-1912), La rivière Isole à Quimperlé, 1901, Bilbao, Musée des Beaux-Arts.
– id., Le Tage, Tolède, 1908, Madrid, Musée Sorolla.
– id., Lavandières du Manzaneres, 1904, Madrid, Musée Sorolla.
– id., Le Couvent Saint-Esprit, Ségovie, 1908, Valencia, Musée des B.-A.
– Dario de Regoyos (1857-1913), Une averse, baie de Santoña, 1900, Barcelone, MNAC.
– id., Le Bain à Rentería, 1900, Bilbao, Musée des Beaux-Arts.
– Kirchner Ludwig, Baigneurs à Moritzburg, 1909, Londres, Tate Gallery.
– Dario de Regoyos , Taureaux à Pasajes, 1898, Bilbao, Musée des Beaux-Arts.
– id., Vendredi Saint en Castille, 1904, Bilbao, Musée des Beaux-Arts.
– Joaquín Mir i Trinxet (1873-1940), chef du regroupement d’artistes catalans « la Colla de safran », Village en terrasse (Aleixar), 1909, Collection particulière..
– Ignacio Pinazo Camarlench, Dimanche des rameaux à Godella, ruelle en fête, sans date, Godella, Casa Museo Pinazo.