Date

vendredi 21 octobre 2022
Expired!

Heure

15h00 - 18h00

Les voyages dans la ville, visite guidée à Rochefort

 

Visite sur le thème de Pierre Loti en compagnie d’un guide du Musée Hèbre de St-Clément. Il s’agit en quelque sorte « des voyages dans la ville » avec un arrêt devant le monument qui lui a été dédié, square Trivier, un arrêt au collège P. Loti (rue Audry de Puyravault) et au Temple (angle de la rue Victor Hugo et Jean-Jaurès).
               Rendez-vous est donné pour 30 personnes par François F. , responsable de la sortie au Musée Hèbre. Le groupe se rend à quelques mètres de là, square Trivier (explorateur, contemporain de Loti) où se trouve le monument.
              D’emblée on peut dire que Pierre Loti a laissé peu de traces, dans ses écrits, notamment ses journaux intimes, de sa vie à Rochefort. Il n’y a que la période de l’enfance avec « Le roman d’un enfant », suivi de « Prime jeunesse », qui apporte quelques détails et notamment de l’émergence d’un goût pour les « ailleurs » donné par son frère aîné, Gustave, chirurgien de marine, très tôt décédé en Asie.
              Le déclic s’est produit et Julien Viaud – de son vrai nom – s’engage très jeune dans la Marine, ne rêvant que des terres lointaines, d’exotisme, et devient l’écrivain voyageur qui a laissé de nombreux ouvrages que l’on connait.
              Malgré les multiples absences de sa ville natale tout au cours de sa vie – pas uniquement du fait des affectations militaires, son seul port d’attache a toujours été Rochefort avec la demeure familiale…  cependant que, s’y trouvant, son seul désir était de repartir…
                Il est décédé en 1923. Un homme ayant eu des obsèques nationales devait avoir un monument rendant hommage à son œuvre. Un projet voit le jour trois ans après mais réalisé seulement en 1950 par Vinet, sculpteur de La Rochelle après beaucoup de vicissitudes  – politiques, financières, etc….
Monument Pierre Loti, square Trivier
fresque Pécheur d’Islande
Statue en bronze
Debout sur la proue d’un bateau, il porte l’uniforme d’officier de marine. C’est un monument commémoratif de l’œuvre littéraire puisque le marbre gris des murs laisse apparaitre de part et d’autre, des fresques évoquant « Pêcheur d’Islande » et « Mme Chrysanthème » ; au dos :  par date de parution, quelques uns des romans (il est l’auteur de 43 romans). Ne sont pas évoqués là les récits de voyages. La mention d’académicien n’apparait pas (?)
fresque Mme Chrysanthème
Au dos, quelques titres de romans
                            Autre visite dans la ville, le collège appelé Pierre Loti (en 1924, 1 an après sa mort). Il était « Lycée » initialement avec une préparation au concours d’entrée à l’Ecole navale, une porte ouverte répondant au désir du jeune Julien..
Cour intérieure, le promenoir
                            Le bâtiment est l’ancien couvent des Capucins qui a été modernisé. Julien Viaud l’intègre à l’âge de 12 ans, après avoir eu des précepteurs à domicile, enfant chéri très protégé. Aussi c’est une période difficile qu’il connait tant dans la confrontation avec les autres enfants qu’avec les professeurs, tout cela est si bien décrit dans « le Roman d’un enfant » avec des précisions qu’en à son classement dans les matières littéraires qui était tout à fait moyen. Il se distingue davantage pour la préparation à l’Ecole navale qui le conduit à 17 ans à l’Ecole de Brest puis sur « le Borda » pour la formation d’officier de la marine.
Façade du Lycée à trois portiques
                              La visite guidée se poursuit au Temple de Rochefort (construit en 1820) pour aborder les origines des Viaud, vieille famille protestante, comme beaucoup dans la région,  et dont certains ancêtres ont connu quelques souffrances. Julien se rendait à l’office du dimanche, mais était saisi par la froideur des lieux. Sa présence au temple a été également pour les obsèques de sa mère puis de sa sœur, Marie.
                              Etant adulte, il a traversé très souvent des périodes de doute existentiel mais aussi sur ses croyances religieuses, accentuées par ses voyages et le côtoiement d’avec le monde musulman. Cependant le lien familial étant si fort et son amour pour sa mère l’ont emportés. Il se rendait souvent, au Temple de Saint-Pierre d’Oléron, terre de ses aïeules et où il a choisi d’être enterré (dans la propriété familiale).  Annie R.

 

Merci à François F. d’avoir organiser cette visite et à Pascal C. pour les photos
Intérieur du Temple
Entrée du Temple