Date

vendredi 13 octobre 2023
Expired!

Heure

15h00

Les ports Rochefort/Tonnay-Charente

RDV 15 h devant la maison du curiste 1, esplanade Pierre Soumet, Rochefort).
Déroulement : marche jusqu’au bassin de plaisance, puis marche vers le port de commerce. 
  • Michel Basse, guide-conférencier du Musée Hèbre
    présentation et histoire des deux ports ;
  • Céline Viron, directrice générale du port de commerce : présentation de l’activité et son trafic. 
Responsable de la sortie : Annie Ruault
                   21 personnes se sont regroupées pour démarrer cet itinéraire guidé par Michel Basse, avec un groupe s’intéressé par le patrimoine portuaire qui se découvrira progressivement en excluant la Corderie royale (objet d’autres visites) ; il s’agit donc de la rive droite du fleuve Charente, direction sud. 
              Nous nous dirigeons sur le port de Plaisance, un lieu de promenade et de navigation pour les touristes, qui peuvent ignorer être au cœur de l’histoire de Rochefort et de son Arsenal ; la naissance de ce port en 1666, voulu par Louis XIV, conduit par Colbert du Terron, cousin du Colbert. Il en va de la puissance maritime de la France.
A l'arrière, Bassin n°1 bordé par le quai aux vivres et ancien commissariat de la Marine
                    Nous démarrons du Quai aux vivres, où se situent les magasins du même nom, de beaux bâtiments construits par François Le Vau, fin XVIIème siècle.
                    Ils entreposent de grandes quantités de marchandises et aussi de bis-cuits (fabriqués sur place), jusqu’à des animaux vivants, tout cela destiné à l’embarquement des navires. 
                   Une parenthèse s’impose : Rochefort étant sans arrêt confronté à son passé, les allers-retours sont inévitables pour expliquer les lieux ici, liés à l’essor de l’Arsenal et de ses activités commerciales.
                   Des creusements sont décidés (milieu du 19ème siècle) pour abriter les bateaux qui subissent les marées, les tempêtes. Jusque là, les quais n’existent pas, ce sont des pentes maçonnées (des perrés), comme on en trouvera longtemps au lieu-dit « la cabane carrée », située aujourd’hui quartier « libération » (premier port marchand), l’envasement a recouvert depuis ces perrés. 
                   Deux bassins à flot sont réalisés (1857 et 1869) sous la mandature de M. Roy-Bry, maire de Rochefort (onze ans de travaux, pour les ports Lapérouse (Bassin n°1) et Bougainville (Bassin n°2). En 1988, les deux ports sont reliés ensemble.
                 La période de guerre ainsi que l’arrivée du chemin de fer ont mis au quasi-abandon les bassins. Des dévasements sont nécessaires, de gros travaux de nettoyage et de creusement (Bassin 2, notamment devenu une « décheterie »). 
                    Au-dessus de l’écluse fermant le Bassin 1, est édifié le pont de Papenburg (ville allemande jumelée avec Rochefort), il s’agit d’un pont basculant permettant de fermer ou de libérer la circulation des voitures sur la route située au-dessus.
Pont de Papenburg donnant accès au bassin n°2 (Bougainville, "Marina")
                 
                 On continue notre parcours en traversant la route pour rejoindre l’avenue V. L.  Bachelar afin de se diriger vers l’entrée sécurisée du Bassin n°3, le Port de Commerce.
               Il a été creusé autour des années 1840, inauguré en 1890, les premiers navires sont en place à partir de 1844. Parallèlement, ouverture en 1857 de la voie ferroviaire (Compagnie d’Orléans), la gare est située à proximité.
               Un siècle plus tard, pour pallier le déficit laissé par la fermeture de l’Arsenal (1926), Rochefort développe l’installation de quelques entreprises industrielles dans la zone située près du port de commerce.  
               L’arrivée du train sera le début d’un changement considérable pour Rochefort jusque là tourné vers le fleuve, il deviendra rapidement une concurrence sévère pour le port de Rochefort.
Ecluse reliant le bassin n°3 à la Charente
 
                  Nous avons rendez-vous avec Mme Viron, directrice générale du Port Atlantique Rochefort-Tonnay-Charente, qui nous mène sur un quai non loin du caboteur (voir photo plus haut) en chargement.
                 Le port de commerce a été un port d’Etat (comme l’est aujourd’hui, La Rochelle), puis a été régi par la Chambre de Commerce et d’Industrie jusqu’en 2021. Il relève à présent d’un Syndicat mixte. 7 postes à quai sont disponibles, ouverts 7 jours sur 7, jour et nuit.
                 Dès le chargement effectué (12h de chargement environ) le navire peut repartir (absence de docker). 14 agents sont affectés aux manœuvres, 5 grues installées. 
               
                 Tenant compte des portes de l’écluse, les navires ne peuvent dépasser une longueur de 116m, une largeur de 28m et un tirant d’eau de 5,70 m (6,50m pour le port de Tonnay-Charente);  
                Des mesures écologiques commencent à être prises : décarbonisation mise en place consistant à éviter que les machines tournent à vide
Port de commerce - un caboteur chargé de ferraille pour le nord de l'Espagne et quelques dragueurs
 
                Eléments (Google ) : Le port se classe au troisième rang des ports français pour l’importation des sciages résineux, au sixième rang pour l’importation d’engrais et au dixième rang pour l’exportation des céréales. Il accueille principalement des cargos chargés de bois de l’Europe du Nord. Les exportations portent principalement sur les céréales, blé et maïs. Le port de Tonnay-Charente reçoit principalement des engrais et du charbon en vrac et expédie des sables et des graviers ainsi que des céréales, principalement du maïs.
                Ce sont 800 emplois occupés directs et  indirects. 
                Le port a récemment acquis des terrains laissés disponibles au quartier Libération permettant ainsi de faire face aux problèmes de stockage des marchandises. 
On accompagne le navire au passage de l'écluse
Gros plan sur la tour du cargo sortant
Départ pour l'Espagne
                 
              Le groupe a eu la chance de suivre ce départ après avoir vu son chargement à quai. Avec les méandres de la Charente le navire n’arrivera à la sortie de l’estuaire que dans 2h. Le prochain est programmé, attendu ; ce sont ainsi 200 escales réalisées par an.
                     Un bref passage à Rochefort qui permettra néanmoins pour le pilote de découvrir la Corderie royale, le pont transbordeur… 
                   Pour nous, une visite réussie avec des intervenants de qualité, la connaissance d’un lieu habituellement interdit au public où est développé une forte activité pour Rochefort . Annie R. 
Photos de Pascal C.
 
Le groupe et vue en direction de la cabane carrée