UTL ROCHEFORT

Date

vendredi 12 mai 2023
Expired!

Heure

14h15

Visite du château de Buzay à La Jarne (17)

                        Aujourd’hui, l’U.T.L. nous mènent sur la Route historique des Trésors des Charentes parmi les 33 sites prestigieux  de ce département avec Buzay, rien de moins !  

 

                       Dans une volonté de faire participer les adhérents à nos reportages – pas forcément une tâche facile, ce doit être très progressif ! – aujourd’hui, Josiane, a accepté de s’y prêter pour la partie historique. S’en suivra, rédigée pour ma part (A.R.) la visite des lieux : surtout des descriptions car les photos sont interdites en intérieur.
 
                    A l’heure dite, nous pénétrons dans la cour du Château, par une grille portant armes et couronne, rénovée, puis les 28 adhérents sont accueillis par le dernier propriétaire Didier de Montbron qui habite cette vaste demeure (dotée de 3 niveaux) ;  il en occupe une partie, au rez-de-chaussée.
 
                Il est entouré de Brigitte, guide,  qui nous accompagnera pour moitié du groupe à l’intérieur et de Geneviève une amie très chère, pour l’autre moitié, qui se chargera de l’extérieur représentant 120 ha. M. de Montbron nous rejoindra à la fin des visites pour répondre à nos questions.
                 
Buzay, impressionnant par sa massivité
             
               En avant-propos, M. de Montbron nous précise qu’il reçoit des visiteurs de tous horizons, touristes et locaux, depuis 1977 au décès de son épouse intervenu l’année précédente et revient sur l’historique de la demeure :
            Au XVIIème, Pierre Harouard achète en 1686 à six cents pas de la demeure actuelle, le Château de Beignon, devenu à son goût, trop incommode.
            Aussi son petit-fils  Pierre-Etienne Harouard, Lieutenant de l’Amirauté de La Rochelle et son épouse Marie Agathe Petit du Petit Val font poser, le 1er mai 1771 par leur fille Marie Louise Henriette, 3 ans, la première pierre de Buzay, la « Maison des Champs » sur la seigneurie de la Jarne.



 
 
            Seize ans plus tard, en février 1787, Marie Louise Henriette épouse Etienne-Pierre de Montbron, un jeune officier : les actuels propriétaires sont leurs descendants en ligne directe. L’histoire de Buzay commence … c’est ainsi que la visite nous fait voyager à travers les deux cent cinquante ans du Château.
            Les plans du Château de Buzay de style néo-classique ont été établis par Nicolas Ducret architecte parisien, Pierre-Etienne Harouard faisant appel à des artisans locaux sous le maître d’œuvre d’Henry Tourneur entrepreneur rochelais qui édifia Buzay et ses communs, les grilles clôturant la cour étant en place, en cinq ans, entre 1771 et 1776.
            
Pendant la révolution, le château n’a pas été endommagé mais le propriétaire a été emprisonné à Brouage, puis transféré à  Montendre jusqu’à la mort de Robespierre. 
 
Pierre-Etienne Harouard
Façade sud, plan des pièces au rez-de-chaussée
Buzay, détails architecturaux
           
              L’actuel, M. Didier de Montbron est le seul représentant de Marie Louise Henriette Harouard et de son mari, Etienne-Pierre de Montbron descendants directs de Buzay, ses frères étant décédés ; la gestion du patrimoine est confiée à une SCI avec ses neveux. La propriété est classée monument historique depuis juin 2004. 

 

 

           On en arrive à la visite proprement dite avec la constitution de deux groupes sur le péristyle, une place d’honneur pour admirer les lieux et l’architecture du bâtiment, des lignes parfaitement proportionnées, dignes des maîtres de la Grèce antique : un fronton triangulaire porté par quatre colonnes, deux droites et deux galbées (surmontées de chapiteaux d’ordre dorique) rétrécies sur la partie haute. Quelques marches pour accéder au péristyle. 
Constitution de 2 groupes pour la visite
 
              Nous sommes en compagnie de Brigitte pour la visite :
La 1ère entrée (aile est) donne sur escalier muni d’une rampe avec une belle ferronnerie évoquant le raisin car la région de la Jarne n’était constituée que de vignes jusqu’en 1950 environ. La rampe terminée par une grosse pomme de pin en bronze, symbole du protestantisme, religion des premiers occupants. Un cartel avec sonnerie égrène les heures, minutes, secondes ; une petite statuette sur le dessus, « une faucheuse de secondes ».

 

                      Nous ne circulerons qu’au rez-de-chaussée, des pièces en enfilade, toutes très bien meublées, et pratiquement inchangées – époque Louis XV-Louis XVI). En effet, « le mobilier illustre bien un certain art de vivre  » comme l’indique la brochure sur le Château.
 
> 1ère pièce : salon appelé du Roi : apport de belles tentures dont des « chinoiseries » avec des motifs très colorés et raffinés ; un miroir en parclose (différentes parties de miroir collées sur du bois, comme une mosaïque).
 
> 2ème salon dit d’été avec une table centrale de jeux, sur les murs décors peints évoquant la vigne, le jardin, le potager…
 
> 3ème salon pour réception avec un grand lustre en Baccarat, beaucoup de chaises et une « duchesse »,  fauteuil très large pour loger une robe très large également !, le portrait de Pierre-Etienne Harouard, fondateur de Buzay (réalisé  entre 1765 et 1810).
 
< 4ème pièce, une salle-à-manger de style Henri II, sobre, qui se démarque des autres pièces. Un vaisselier et meubles en bois tourné ; la table, des vitrines où l’on voit des plats en faïence de Rouen et une assiette, façon azulejos (une portugaise a été mariée à un des propriétaires des lieux).
 
5ème pièce : petite salle à manger,  qui sert à mettre à disposition des visiteurs des plaquettes touristiques de la région, à voir la  maquette d’une frégate anglaise XVIIème, une grande vitrine avec vaisselles chinoises de l’époque de la Compagnie des Indes et d’Extrême-Orient et un grand baromètre cerclé de noir à l’occasion de l’exécution de Louis XVI.  
4ème pièce, salle à manger Henri II, image internet.
  
                      Nous sortons pour être accueillis par Geneviève qui nous fait emprunter l’aile est du Parc.
                      Le temps ensoleillé agrémentera cette balade dans les jardins à la française (broderies de buis) puis on traverse une plantation de bambous, un cours d’eau alimenté par des sources. Une large allée s’ouvre sur une terrasse – un vaste point de vue sur les champs environnants mais aussi, malheureusement, sur une route départementale bien fréquentée de voitures. 
                         Sur la partie nord-ouest du parc, le château possède maintenant un club hippique, un golf et un espace restauration.

 

arrière du bâtiment avec sa terrasse donnant sur l'allée centrale
Face nord, ornementées de guirlandes au-dessus des 11 fenêtres, le fronton et sa pendule
Plantations de nombreux arbres dans le parc
Une large allée pour aller voir le panorama
                      Avant de revenir vers la façade sud,  nous pénétrons dans la chapelle récemment restaurée, repeinte en jaune, les vitraux sont d’origine de couleur jaune et bleu avec les armoiries, un tableau de Saint-Etienne , les accessoires et le mobilier sont d’époque. 
 
                      Pour terminer, passage dans la grande cuisine restée « dans son jus », utilisée pour les personnels de passage qui prennent leur repas sur la très longue table figurant au centre de la pièce. 
                  On prend le temps de remercier les 2 guides ainsi que le maître des lieux, ravi de nous avoir fait découvrir son domaine.
 
Merci à Josiane G. pour sa participation efficace.
Photos Annie .R. 
Intérieur de la petite chapelle, très lumineuse
 
                De nombreuses manifestations sont organisées dans les jardins et parc de juin jusqu’à fin septembre : défilés en costumes, concerts, accueil de voitures anciennes, etc…