Date

vendredi 28 avril 2023
Expired!

Heure

8h15

Visite guidée des villes de Cognac et Jarnac (Charente)

Rassemblement devant l'Hôtel particulier Dupuy d'Angeac, actuel Musée d'Art et d'Histoire de Cognac
Jardin-Public de l'Hôtel de Ville, stèle dédiée à Claude Boucher, maitre-verrier, inventeur de la machine à souffler le verre pour fabriquer les bouteilles, ami de Gallé
Place-Francois-1er, statue équestre, évocation de la victoire de Marignan (1515) , sur le socle, les épisodes marquants de la vie du roi

40 personnes étaient au rendez-vous pour voyager avec le responsable de la sortie, Pascal C., afin de découvrir deux villes sur la Charente, entre Saintes et Angoulême, deux villes ayant des similitudes de paysages, terres, production et économie, mais aussi des différences notables, une histoire marquée par la royauté, à Cognac avec François 1er, d’une part, d’autre part, un régime républicain, à Jarnac, un autre François, Mitterrand, pour 2 mandats présidentiels.

Cloître des Récollets, jardin et puits à baldaquin
Chapelle des Récollets,, 1612, galerie voutée d'ogives
Chapelle des Récollets, belle rampe fer forgé 1730

Cognac, cité marchande : 
                Si le territoire cognaçais compte de nombreux vestiges des époques préhistorique (dolmen de Séchebec, IV millénaire avant J. -C.) et gallo-romaine (ensemble de la Haute-Sarrazine, IIème et IIIème siècle après J. – C.), la véritable histoire de la ville débute au Moyen-Age avec le commerce du sel. 
                 Pour apporter le sel de la côte aux populations de  « l’intérieur », les hommes remontent le fleuve Charente. À partir du milieu du Xème siècle, ils se fixent sur le site même de Cognac et créent le port saunier qui va prospérer durant cinq siècles. Ce port marque le point de départ de l’organisation de la future cité. Il constitue également une première étape dans l’affirmation de Cognac comme cité marchande avant que le commerce des vins mais surtout des eaux-de vie ne donne à la ville sa renommée internationale. Cognac s’inscrit ainsi dans une longue tradition marchande qui a conditionné son évolution et son histoire.


                 
                    Aujourd’hui de grandes maisons jalonnent les quais de la Charente avec les marques prestigieuses : Hennessy, Martell,  ou installées en dehors du centre : Camus et Rémy Martin…
On mettra à part la maison Otard installée dans le château de Cognac depuis deux siècles, château où vit le jour François 1er et où séjourna les Valois.
Le fleuve a été un grand atout pour commercer en premier lieu avec le nord de l’Europe, la Hanse ; les échanges n’ont cessé de se développer tandis que les méthodes de distillation se sont améliorées pour donner un produit et une gamme très appréciée :  « la liqueur des Dieux » qualifiée ainsi par Victor Hugo.              
Place d'Armes, plus pacifique aujourd'hui, avec le marché de style Baltard
Eglise Saint-Léger, XIIème siècle, remaniée
Façade de l'Eglise St-Léger, rosace flamboyante
Le groupe profite du jardin de l'ancien prieuré St-Léger
Maison de la Lieutenance XVIIème
Ancien garage transformé en bar
Passage dans une rue étroite pour une observation
Enseigne gravée avec des ciseaux pour tondre les moutons
Porte fortifiée Saint-Jacques, à l'arrière-plan le restaurant pour déjeuner
… un moment de repos bien mérité et pour reprendre quelques forces.
 
                   Après le repas, le groupe reprend le car, direction Jarnac, rive gauche de la Charente. 




 
Jarnac, l’autre capitale du cognac

                    L’histoire de Jarnac est indissociable de celle du cognac. La ville, stratégiquement située sur la route fluviale des gabarres qui convoyaient  les marchandises jusqu’à l’océan, va voir le cours de son histoire irrémédiablement bouleversé dès le XVIIIe siècle.

                  L’installation des premiers négociants (Hine, Delamain, Braastad…) a attiré la réputation des eaux-de-vie de cognac. Par la suite, elle va entraîner un essor commercial sans précédent.

               Elégantes demeures de pierre blanche, comptoirs de négoce, vastes chais de stockage transforment radicalement la physionomie de la ville.



Rue des Cordeliers Maison du XVIIème siècle
Rue saulnier, Hôtel Perrin de Boussac et Hôtel Brunet du Bocage
Eglise Saint-Pierre où F. Mitterrand fut baptisé en 1917 et obsèques célébrées en janvier 1996
Eglise Saint-Pierre, La crypte

« Le coup de Jarnac »

              Vous avez sûrement déjà entendu l’expression “le coup de Jarnac” mais savez-vous d’où elle vient ?    En 1547, Guy Chabot, Sieur de Jarnac, opposé pour une affaire d’honneur au futur roi Henri II, doit affronter en duel le favori de celui-ci, une des plus fines lames du royaume.

            Conscient de son infériorité, le Sieur de Jarnac prépare activement le combat auprès d’un maître d’armes italien. Ce dernier lui confiera sa botte secrète.

           Le jour du combat, les spectateurs ne donnent pas cher de la vie de Guy Chabot. Il étonnera pourtant tout le monde en effectuant par surprise la “botte de Jarnac”. Cette dernière coûtera la vie à son adversaire et fera entrer le Sieur de Jarnac dans l’Histoire.

Vue des anciens moulins à blé et de l'écluse depuis le jardin public de I'le Madame
La Charente depuis la chaussée des moulins
 
Jarnac aujourd’hui
          Jarnac,  c’est la « porte de la Grande Champagne », un des crus utilisé avec la petite Champagne pour obtenir le Cognac tant convoité. 
             N’oublions pas le pineau, un apéritif local – une diversification du cognac – qui est passé depuis de nombreuses années dans la cour des grands. 
             Malgré sa célébrité internationale, Jarnac a gardé son côté rural : rues pavées, maisons en pierre de taille alignées, tranquillité relative sur les quais, où les gabares des négociants scandinaves ou anglais ont été remplacées par quelques bateaux à moteur ; le tourisme fluvial s’est doucement développé.
             Mais, bouleversement pour cette bourgade lorsque François Mitterrand, enfant du pays, resté dans la maison familiale jusqu’à son adolescence, se fait élire en mai 1981 président de la République, mandat renouvelé en 1988.
             Jarnac devient alors l’objet de visites tout au long de l’année : la maison natale où il a vécu jusqu’à son adolescence, le cimetière où il repose, et surtout la « Donation Fondation François Mitterrand » (la 4ème du président), installée dans des chaix anciens. Elle représente la collection d’œuvres d’art qui lui a été remise par de nombreux chefs d’Etats dans le monde.  Visite également d’une salle des Architectures Capitales : grands travaux d’urbanisme réalisés pendant le septennat et certaines maquettes de ses projets.  
 
                    Le groupe se sépare en deux pour visiter le musée François Mitterrand et la maison natale (interdiction de filmer l’intérieur ; à la place, quelques photos internet). 
Maison natale, côté rue
Maison natale, coté jardin où figurait une tonnellerie
salle a manger (image internet)
Salon rose (image internet)
Cuisine (image internet)
Fondation Francois Mitterrand, salle d'exposition
Globe terrestre qu'il offrait à ses hôtes
 
 
Quelques exemples de cadeaux reçus par le président :
 
une chimère du roi du Tibet, un portrait peint de F. Mitterand venant du roi  du Maroc Hassan II, une pendule offerte par Boris Eltsine (Russie)…
Salles des Architectures Capitales, les grands travaux d'urbanisme et de très belles maquettes de certains projets
Les grands projets du président à Paris et au-delà
                     La journée se termine par cette intéressante visite qui concerne ces années vécues par chacun. 


       

               Et c’est avec une satisfaction générale que le groupe revient de ce circuit en pays cognaçais (le vignoble) dont Jarnac fait partie.  

 

              Pascal C. ne se verra pas offrir un cadeau présidentiel mais il mérite grandement tous les remerciements de chacun : pour son organisation, ses photos, ses recherches documentaires et sa cordialité. A.R.