Voyage aux mines de Faymoreau et visite de l’Abbaye de Nieul sur l’Autise (Vendée)
30 personnes ont participé à cette sortie programmée par Dominique et Yves B., responsables délégués, une « première » et non pas la dernière, ont-ils annoncé aussitôt. Hervé, « le patron » des sorties et voyages à l’UTL, présent, a supervisé l’ensemble… Aujourd’hui, le groupe va suivre le circuit de « Michel Voyages », représenté par le chauffeur qui a eu un rôle efficace
Un des participants, rédacteur à ses heures, Daniel P. a bien voulu nous relater cette journée :
« Au nord y ’avait des corons » (air connu !) Oui, bien sûr, mais pas seulement, car des corons il y en a aussi en Vendée, à Faymoreau précisément, depuis qu’en 1827 un sabotier découvre une veine de charbon en creusant un puits dans son jardin ! L’histoire des mines commençait, attirant de plus en plus d’ouvriers français et étrangers – polonais en grand nombre – pour exploiter le site.
Notre visite débute par un parcours dans le coron « haut » (car il y a un « bas »), commentée par une guide intéressante et drôle qui aura du mal à se faire entendre tant les bourrasques de vent sont fortes et emportent ses paroles.
Maquette du site minier FaymoreauUn aperçu du coron de Faymoreau
La visite se poursuit par un quartier doté de belles et grandes maisons, celles des cadres, du médecin et du directeur de la Sté des Mines. Ici se trouve également le bâtiment de l’administration où les employés viennent percevoir leur paye de la semaine en y entrant selon qu’on est cadre ou simple mineur, par une belle et grande porte pourvue d’un bel escalier en pierres, ou par une petite porte ! Nous verrons ensuite la verrerie, qui utilisait le charbon pour fondre le verre et produire des bouteilles, dont l’activité cessera définitivement à la fermeture des mines en 1958.
Nous terminons notre visite en extérieur, avec notre guide, par la chapelle Sainte-Barbe, patronne des mineurs, dotée de magnifiques vitraux modernes, très colorés (de Carmelo Zagari) , racontant la vie des mineurs et de la mine. Nous poursuivons notre visite, à l’abri cette fois, par celle du musée.
Chapelle Ste-BarbeVitraux de la Chapelle Ste Barbe l’insupportable.Chapelle Ste-Barbe, Vitrail enfantFaymoreau Chapelle Sainte-Barbe, Vitrail
Nous poursuivons notre visite, à l’abri cette fois, par celle du musée. Nous parcourons la « salle des pendus » puis la lampisterie, avant de prendre l’ascenseur pour une descente virtuelle dans la mine reconstituée.
Musée de la mine, salle des pendusMusée de la mine, le lampiste
Nous nous rendons compte du dur labeur des mineurs, tant adultes qu’enfants, et des conditions telles qu’un coup de grisou provoquera 8 morts et que la respiration continue des poussières de charbon entrainera une silicose chez presque tous, les menant à un décès quasi certain entre 40 et 50 ans.
Reproduction chevalement en bétonMusée de la mine les chevalements
Il est l’heure de déjeuner à l’Hôtel des mines. A la fin de l’agréable repas, le restaurateur nous racontera l’histoire de ce bâtiment et nous rejoindrons notre bus, direction Nieul-sur-l’Autise où nous serons en début d’après-midi.
Abbaye Nieul sur l’AutiseAbbaye de Nieul, le CloîtreNieul, autre aspect du cloîtreautre vue du cloître
Nous apprenons que l’abbaye, fondée en 1067-1068 par les ducs d’Aquitaine, est le seul ensemble monastique du Bas-Poitou roman à avoir conservé son église abbatiale, son cloître avec ses quatre galeries, et ses bâtiments conventuels.
Confiée à des moines de Saint-Augustin, elle accueillera Aliénor héritière des comtes de Poitou et des ducs d’Aquitaine, née dans ce village vers 1122 -1124 qui, devenue Reine de France après son mariage avec Louis VII, lui accordera en 1141 le statut d’Abbaye Royale.
Notre guide nous instruira de la vie menée par les chanoines dans ces lieux et des différents rites quotidiens. Elle nous apprendra également à quoi servaient les lieux : dortoirs à l’étage et autour du cloître au rez-de-chaussée, salles de réunion du chapitre, de prière etc.. Nous verrons quelques tombeaux dans des alcôves, particulièrement celui de la mère d’Aliénor.
La visite se terminera dans l’ancien dortoir et sous les toits, avec des écrans tactiles, une exposition d’instruments de musique médiévaux et des statues romanes s’illuminant à notre passage.
Enfin, retour au bus vers 17h pour regagner Rochefort après une journée bien remplie, intéressante et instructive ». Daniel P.
Merci à Daniel qui a pris le temps de rédiger ces lignes ; ainsi cette sortie pourra rester en mémoire pour les présents et bénéficiera à ceux qui n’ont pu participer ce jour. Merci également à Dominique et Yves Breton qui ont eu l’initiative de cette journée, et pour les photos réalisées ; ils n’ont pu, malheureusement, avoir aucune action sur les vents violents et pluies ! . On ne leur en veut pas !
Appréciations des participants au retour de cette journée : Les visites-guidées que ce soit à Faymoreau, ancienne cité minière ou à Nieul s/L’Autise avec l’Abbaye royale, étaient dignes d’intérêt, bien conduites et commentées ; des regrets : pas de descente réelle dans la mine… et une trop courte visite de l’exposition permanente de l’ancien coron. A.R.